Liberté pour la Palestine! Démocratie pour l’Allemagne!

Malgré des orientations politiques et des évaluations concrètes différentes, les partis, organisations, groupes et individus signataires ont décidé de la déclaration commune suivante. La situation politique actuelle nécessite de toute urgence à appeler à un cessez-le-feu immédiat et à la fin des massacres en Palestine. Nous protestons également contre les développements réactionnaires actuels en République fédérale d’Allemagne. Le gouvernement allemand et une partie importante des médias créent un climat raciste, répressif et autoritaire dans lequel des mesures antidémocratiques massives sont prises. Maintenant, c’est à nous tous d’agir : il ne s’agit rien de moins que de nos droits fondamentaux.

Déclaration:

Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat ainsi que la levée immédiate du blocus de Gaza.

Un cessez-le-feu ne doit pas signifier un retour au programme colonial de harcèlement,à l’annexion et à l’apartheid. C’est pourquoi nous luttons pour mettre fin à l’occupation de la Palestine !

Nous condamnons le soutien financier, militaire, politique et moral apporté à Israël.

Arrêt immédiat du soutien de la République fédérale d’Allemagne aux crimes de guerre !

La guerre contre Gaza est un génocide. Le blocus de tout approvisionnement en énergie, en eau et en médicaments à Gaza, la destruction des infrastructures humanitaires et vitales telles que les hôpitaux ciblant délibérément la population civile et visent sa destruction massive.*

La guerre contre Gaza n’est pas une guerre entre deux États, mais entre occupants et occupés. Nous refusons d’assimiler et de déshistoriser la violence des occupants avec la résistance violente des occupés.

Nous condamnons la répression contre le mouvement de solidarité avec la Palestine par l’État allemand et rejettons leur diffamation comme étant « antisémite ».

Nous dénonçons les mesures d’intimidation et de répression inhumaines et racistes visant à porter atteinte au droit d’asile, y compris les (menaces d’) expulsion et de déportation de militants, le blocage des processus d’immigration et de séjour et le discours scandaleux sur la révocation de la citoyenneté des binationaux.

Nous nous opposons à l’assimilation d’Israël au peuple Juif.

Nous rejetons la construction antidémocratique d’une « raison d’État » qui vise à nous imposer une « solidarité inconditionnelle » avec les crimes de guerre.

Nous rejetons la criminalisation de toute résistance à l’occupation, tant au niveau international, européen, et surtout en Allemagne.

La criminalisation de la résistance palestinienne favorise le racisme anti-musulman et marginalise le discours sur les solutions de paix en créant des simulacres de débats et des boucs émissaires.

Nous condamnons les soupçons généralisés racistes à l’encontre des populations immigrées et musulmanes. Nous ne nous laisserons pas diviser.

Nous rejetons les restrictions massives de nos droits démocratiques fondamentaux, notamment la liberté d’expression, de réunion et d’association, et appelons chacun à se défendre contre ces attaques.

*Face à cette situation, le droit international (Convention des Nations Unies sur le génocide de 1948) et les déclarations de l’ancien directeur du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Craig Mokhiber, ne laissent «aucune place au doute».

Francfort, le 05/12/2023